le sorelle macaluso

le sorelle macaluso

le clan des siciliennes

l’histoire

Sept femmes en front de scène sont réunies à l’occasion d’un enterrement. Cet événement en fait ressurgir un plus ancien, primitif, la mort d’une petite sœur. Au fil des évocations, morts et vivants dialoguent naturellement entre eux et les comptes se règlent, et les reproches affluent, et l’amour s’en mêle, et toute la Sicile s’exprime, et l’on danse. Le verbe est haut, le dialecte palermitain résonne dans ce décor nu comme pour mieux réverbérer les conflits à l’œuvre. Le spectateur doit abandonner toute espérance en entrant chez la Dante car il s’apprête à vivre une expérience théâtrale et sensorielle rare : en un peu plus d’une heure, il a toutes les chances de voir ses repères habituels déplacés et affectés par la vision du monde que propose l’une des plus douées femmes de scène, Emma Dante, notre sœur.

ce qu’ils en disent

On a déjà applaudi son théâtre presque pauvre. Elle signe le texte, la mise en scène, les costumes. L’histoire de ces sept sœurs Macaluso est un chant terrien, sauvage, incantatoire. Une histoire venue de Sicile assurément, et de partout où les femmes vivent entre elles, sans autre pouvoir que domestique. Odile Quirot, Le Nouvel Observateur
Du théâtre, et rien que du théâtre : des situations que seul l’espace de la scène permet, dans sa nudité et par les mouvements des corps qui l’occupent, d’évoquer sans s’étaler : la répétition des gestes et la force des idées visuelles, dans cet écrin sobre, réduisent les mots à ce qu’ils ont d’insouciant, de quotidien, d’inévitable. Philippe Lançon, Libération
L’air de rien Emma Dante nous offre une vraie saga familiale et évoque avec finesse la tradition, la pauvreté, joie de vivre tentée de mélancolie de la Sicile. Surtout, elle possède ce don très italien de provoquer l’émotion, de porter le (mélo)drame à son acmé pour mieux le faire éclater en une bulle de légèreté. Philippe Chevilley, Les Échos

2015
2016