Un président ne devrait pas dire ça...

Un président ne devrait pas dire ça...

la folle histoire d’un chef d’état normal interrogé par thibault de montalembert
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l’histoire

François Hollande aurait-il fait plus de 10 % s’il s’était représenté à la présidentielle de 2017 ? On peut s’amuser à y songer quand on voit Scali Delpeyrat dans le rôle du président littéralement cuisiné par Thibault de Montalembert, protagoniste de la série Dix pour cent... L’acteur incarne les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme réunis en un seul personnage. Des entretiens que François Hollande leur a accordé tout au long de sa mandature est né un ouvrage polémique, sorti à six mois des élections. Avec à la clef, un immense succès de librairie et un scandale comme les affectionne la Ve République. Au jeu dangereux de l’interview au long cours, l’ancien président s’est brûlé les ailes. Ses confidences en roue libre l’auraient décrédibilisé, entraînant sa chute. Des sujets légers (le foot, les amours présidentielles) aux plus graves (les attentats de 2015), on passe en revue cinq ans de vie française depuis les coulisses du pouvoir. Ici tout est sic, et c’est fou.

ce qu’ils en disent

Au début, il s’agissait juste de raconter dans un livre les cent premiers jours du quinquennat Hollande. Et puis, près de cinq ans et 61 interviews plus tard... Le chef de l’État s’est livré comme jamais, dans l’optique de sa réélection, sûr de sa maîtrise de l’univers médiatique. Ce fut un drôle de duel entre deux journalistes d’enquête et un président de la République, tous trois brisant les codes, renversant les tabous, sur tous les sujets, jusqu’aux secrets d’État. Finalement, qui l’a emporté, dans cet exercice de transparence inédit, le journalisme, la politique ? Peut-être, tout simplement, les citoyens... Gérard Davet
À l’évidence, nous disposions là d’un matériau théâtral extraordinaire. Pour l’écriture du texte, nous avons utilisé au mot près les propos tenus par Hollande devant nous. Pour autant, le nom du président n’est jamais cité, et les personnages comme les péripéties vécues par les journalistes sont largement fictionnés. Car cette pièce, voulue comme un hommage au journalisme, se veut intemporelle. Elle parle d’un affrontement salutaire, vieux comme la démocratie : celui qui oppose pouvoir et contre-pouvoir. Fabrice Lhomme

ce qu’ils en pensent

L’adaptation du livre à la scène s’avère un exercice de théâtre politique sur le fil, entre comédie de fiction et mini-épopée documentaire. La mise en scène astucieuse de Charles Templon et l’incarnation subtile de François Hollande par Scali Delpeyrat donnent corps au projet. Les Échos
Une sidérante mise en abyme. Le Point
Un spectacle brillant. L’Obs

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