Richard II

Richard II

succès du in d’avignon, micha lescot redonne vie, après patrice chéreau, à ce grand héros shakespearien
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l’histoire

Dans l’œuvre de Shakespeare, Richard II peut être considéré comme la première partie d’une tétralogie de pièces mettant en scène ses successeurs, Henry IV et Henri V. De fait, Richard II est une fresque historique, un long poème aux ramifications complexes. Par-delà la guerre larvée que se livrent Richard et son cousin Bolingbroke pour la couronne d’Angleterre, Shakespeare interroge le pouvoir. Trahisons, compromissions, corruptions, renoncements, jusqu’où peut-on repousser les limites de l’éthique en politique pour asseoir pouvoir et légitimité ? Sur cette interrogation, Christophe Rauck choisit délibérément une lecture des enjeux de la pièce qui met en relief l’extraordinaire capacité du théâtre de Shakespeare à parler de notre temps.

ce qu’ils en disent

La lecture d’un texte est liée aux intuitions qui surgissent au fur et à mesure que l’on avance dans la pièce. J’avais l’intuition que la relation au pouvoir qu’entretenait ce roi serait mon fil rouge. La question de la temporalité a aussi été un fil rouge. La piste que j’ai suivie, et qui m’a permis de rentrer dans la pièce et de décrypter ses enjeux, c’est cette envie qu’ont les gens en ce moment de destituer les gouvernants ; cette colère vis-à-vis du monde politique. La question de la trahison est constamment là. Christophe Rauck
Je pense que c’est un roi qui ne comprend pas que le monde a changé. Il a été programmé d’une certaine façon, c’est tellement évident pour lui que quand tout à coup on remet en cause son règne, ça le déchire profondément, c’est comme si on lui enlevait un membre, de lui enlever sa couronne. Micha Lescot

ce qu’ils en pensent

Micha Lescot rêvait de jouer Richard II et c’est lui qui suggéra à Christophe Rauck de s’attaquer à cette pièce qui fit les grandes heures d’Avignon. Intuition fructueuse d’un comédien qui rencontre là l’un des plus beaux rôles de sa carrière. Casque de cheveux argentés, silhouette longiligne dans un costume d’une blancheur immaculée, il incarne à la perfection ce personnage fascinant : roi fougueux et inconséquent qui gagne en profondeur au moment même où il vacille. Marie-Valentine Chaudon, La Croix
Micha Lescot qui est ici particulièrement émouvant dans les grands monologues de Richard II : ces morceaux de bravoure comptent parmi ce qu’il y a de plus beau dans toute la littérature dramatique, et il les investit avec une intériorité magnifique. Fabienne Darge, Le Monde
Voilà que Micha Lescot ajoute un jeu tout ensemble féminin, bouffon, d’une foudroyante agilité plastique et mentale. Fabienne Pascaud, Télérama
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