Kvetch

Kvetch

grand succès du off d’avignon 2022
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l’histoire

À quoi pensent les gens quand ils travaillent, discutent, font l’amour ? Quels sont « les mots à l’arrière de nos têtes » ? Ces arrière-pensées qui nous traversent en permanence, que l’on garde pour soi, qui parasitent le quotidien et le transforment en enfer, Steven Berkoff les appelle « kvetch ». Ici tout commence par un dîner au cours duquel les protagonistes, submergés par leurs angoisses, tentent de faire bonne figure. Mais bientôt, grâce au procédé de l’auteur, on va entendre les pensées intérieures se superposer aux dialogues, on va pénétrer sous les crânes, atteindre les coulisses de l’âme humaine au cours de scènes drôles, décalées, absurdes, provocatrices. En mettant sur haut-parleur les frustrations, les haines, les angoisses, les fantasmes les moins avouables de chacun, Berkoff, jeune rebelle de 85 ans, fait sauter le système du langage, tomber les masques sociaux et nous libère d’un poids.

ce qu’ils en disent

Le titre est difficile à traduire car le mot vient d’un terme yiddish proche de la plainte et évoque la malédiction de ne pas avoir confiance en soi. Les « kvetches » sont des tourments nés de quelque angoisse lointaine, surgissant soudain sous une forme ou une autre. Dans un monde traqué par les faux-semblants et où l’apparence prend de plus en plus le dessus, celles et ceux qui manquent d’assurance s’observent sans relâche, comme des interprètes contrôlant leur jeu en permanence et redoutant d’être dépassé·es par une mise en scène capricieuse et versatile. Berkoff dépeint avec une joyeuse lucidité leurs combats intérieurs, leurs associations d’idées incongrues, leurs dérapages et leurs fantasmes inavoués. Le texte s’interroge aussi sur la représentation : ce qu’on dit et ce qu’on tait, et surtout sur ce qu’on cache et ce qu’on révèle. Le mot théâtre vient du grec theatron : le lieu d’où l’on voit ! Et dans Kvetch, les personnages se découvrent aux autres mais aussi à eux-mêmes. Robert Bouvier

ce qu’ils en pensent

Le texte de Steven Berkoff est abordé avec une sensibilité à fleur de peau dans une interprétation magistrale absolument contemporaine, presque surréaliste. Les scènes respirent l’authenticité. Pierre-Alain Favre, ArcInfo
Si vous êtes prêts à entendre des horreurs, dites sans vulgarité et avec un naturel désarmant, ne passez pas à côté de Kvetch... Régis Gayraud, touslestheatres.com
Kvetch est la dernière création de la compagnie du Passage de Neuchâtel. Subtile, cocasse et drôle, elle interroge surtout nos consciences durant une heure et demie, dans une valse de mots et de saynètes espiègles, drôles, cocasses. Violeta Assier-Lukic, Le Dauphiné
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