Palmyre, Les Bourreaux

Palmyre, Les Bourreaux

à l’épreuve de la dictature

l’histoire

Après X-Adra et Y-Saidnaya, Palmyre, les bourreaux est le troisième volet d’une trilogie conçue à partir de récits d’anciens prisonniers et prisonnières du régime syrien qui montent sur scène avec des acteurs professionnels. Ainsi le témoignage se marie-t-il à la fiction. À Palmyre, le régime d’Assad a construit la plus terrible des prisons de Syrie. Dès 1992 Fadwa Mahmoud y a été enfermée, arrêtée par son propre frère. Sa parole est l’une de celles qui se fait entendre au plateau. Pour le metteur en scène Ramzi Choukair, l’écriture dramaturgique se construit autour d’un dialogue où se confrontent les notions de responsabilité, de justice et de pardon. Sur fond d’allers et retours entre Europe et Moyen-Orient, des victimes décrivent ce qu’elles ont vécu mais s’interrogent aussi sur leurs rapports avec leurs tortionnaires. Car il est vital de se demander dans quelle mesure et selon quelles modalités perverses un régime de terreur transforme les bourreaux eux-mêmes en victimes de leurs actes. Ce questionnement ô combien délicat permet de sortir d’un cadre conventionnel afin de révéler la complexité de tout système dictatorial.

Le texte intégral de Palmyre, les bourreaux est disponible aux éditions l'Espace d'un instant.

ce qu’ils en disent

En 2013, je conçois le projet de porter au plateau les récits de Syriennes, anciennes prisonnières du régime, pour rappeler la présence et le rôle de premier plan que les femmes ont joué dans cette révolution. La trilogie dont Palmyre, les bourreaux est le troisième volet prend forme à partir de cet engagement et de cette envie de témoigner de la violence du régime, de l’injustice devenue système et de la douleur des victimes. Ramzi Choukair

ce qu’ils en pensent

En retraçant les histoires douloureuses de protagonistes de diverses origines et confessions engagés contre la dictature, cette nouvelle création résiste et s’élève contre la terreur. Agnès Santi, La Terrasse
Ce spectacle n’en est pas vraiment un, tant il touche à une histoire proche, remue l’intime, et se passe des artifices d’une dramaturgie enrobant le propos, mais livre dans sa nudité une bouleversante réalité vécue. Maryvonne Colombani, Journal Zibeline

rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mercredi 5 avril
2022
2023