88 fois l'infini
88 fois l'infini
88 fois l'infini

88 fois l'infini

arestrup, berléand : désaccord parfait

l’histoire

Andrew, pianiste de renommée mondiale, retrouve le temps d’une soirée son demi-frère Philippe, artisan-relieur, venu lui apporter une vieille valise ayant appartenu à leur père. Ils ne se sont pas vus depuis treize ans, depuis qu’Andrew est parti avec la femme de Philippe. Au cours de la soirée, l’alcool aidant, non-dits, rancœurs font surface et la figure du père, qui a été trop présent pour l’un et trop absent pour l’autre, revient au premier plan. Les lourds secrets contenus dans cette valise vont raviver le ressentiment des deux hommes, avant de révéler au grand jour les mensonges de toute une vie, faisant se mêler la petite et la grande Histoire. Il revient à Jérémie Lippmann (dont Rouge, autour du peintre Rothko, valut un Molière à Niels Arestrup) de mettre en scène, dans le beau décor blanc de Jacques Gabel, la pièce d’Isabelle Le Nouvel. Ici tout est fait pour servir au mieux la rencontre entre deux grands comédiens. Le jeu d’Arestrup et Berléand passe par toutes sortes de variations à l’image des 88 touches d’un clavier de piano qui permettent une infinité de combinaisons.

ce qu’ils en disent

J’ai été très séduit par le texte, par la situation, par l’écriture, par le style, par l’originalité. Niels Arestrup
Il y a quelque chose d’universel sur l’histoire de la famille, des frères, des origines. J’ai découvert dans le texte qu’un piano avait 88 touches. Avec un piano, 3 notes de musique peuvent être interprétées par tellement de façons différentes. C’est comme la vie. Jérémie Lippmann

ce qu’ils en pensent

Niels Arestrup toujours sur le fil, la colère et la violence affleurant ; François Berléand, tout en retenue et en empathie… 88 nuances de jeu pour ces deux grands acteurs. Laetitia Cénac, Le Figaro Madame
Le face-à-face Berléand-Arestrup reste un plaisir. Carnassier. Fabienne Pascaud, Télérama
Ils ont travaillé dans le même corps, pourrait-on dire. Voilà une belle pâte à modeler pour une pièce. La dramaturge Isabelle Le Nouvel n’a pas raté son affaire, et ses deux comédiens lui donnent, c’est le moins que l’on puisse dire, un éclatant lustre supplémentaire. Anthony Palou, Le Figaro
2022
2023