Habiter le temps
Habiter le temps
Habiter le temps

Habiter le temps

un passé qui ne passe pas, revisité par le talentueux michel didym
L'équipe d'anthéa, qui soutient toutes les victimes de violence, se fait l'écho du message ci-dessous et a décidé d'assurer la représentation du spectacle "Habiter le temps" afin de respecter le choix des spectateurs, l’œuvre de l'auteur et le travail réalisé par l'équipe du spectacle engagée sur ce projet depuis de nombreux mois.

"Je fais l'objet d'une plainte qui est instruite par la justice ainsi que d'un article accusatoire relayé par les réseaux sociaux.
Au delà de la présomption d'innocence, à laquelle tout citoyen a droit, il ne m'appartient pas de reporter ou de censurer une œuvre dans laquelle sont engagés de nombreux artistes et techniciens. Ces derniers affirment avec force toute leur solidarité et leur soutien au mouvement Meetoo théâtre et aux victimes de violences.
Je ne peux rester sourd aux voix qui se sont exprimées, mais les artistes et techniciens qui se sont intensément investis dans la création de ce spectacle ne peuvent être pénalisés dans l'exercice de leur métier par des accusations qui me sont strictement personnelles. Ce sont des choses clairement séparées. Personnellement, je me retire de la tournée. Ce spectacle appartient désormais aux artistes et techniciens et au public."
Michel Didym

l’histoire |

L’histoire de notre famille fait-elle de nous ce que nous sommes ? Pour répondre à cette question, le dramaturge suédois Rasmus Lindberg a composé une pièce polyphonique faisant coexister simultanément sur le plateau trois couples, trois époques et trois registres, chaque temporalité revendiquant sa propre musique. Michel Didym a confié cette partition ingénieuse à des comédiens capables de faire entendre passé, présent et futur tout ensemble.
Une maison familiale scandinave est la demeure-témoin d’un drame survenu en 1913 dont les conséquences rejaillissent sur les descendants pendant plus d’un siècle. Tous les maillons dans la chaîne des générations seront affectés par cette scène fondatrice. On verra comment en 1968 puis en 2014, les membres d’une même famille continueront de payer la dette du passé.

ce qu’ils en disent |

Au fil des générations, les destins des trois couples se font écho à travers leurs blessures, leur incapacité à vivre, leur culpabilité. Ici, une grand- mère alcoolique se suicide, un grand-père est diabolisé, un père défiguré manipule une psychothérapeute qui deviendra la mère d’une femme se croyant incapable de créer des relations durables à cause de son passé. [...] La dramaturgie glissante évoque notre époque incer- taine. Rasmus Lindberg exprime et libère les désarrois contemporains, raconte des êtres perdus au milieu d’eux-mêmes, désespérément drôles ou drôlement désespérés. Il aborde les questions métaphysiques d’une société tourmentée par les incertitudes de sa condition. Les personnages nous entraînent et s’aventurent en suspension vers l’histoire qui se dévoile dans la tension organique de la langue. Michel Didym et Marianne Ségol-Samoy

ce qu’ils en pensent |

Il s’agit d’une chorégraphie subtile, orchestrée de main de maître par Michel Didym, dont la mise en scène fluide, dynamique et élégante est époustouflante. Jeff Schinker, Tageblatt
2021
2022