François, le saint jongleur

François, le saint jongleur

gallienne en vagabond céleste

l’histoire |

Pour sa nouvelle « jonglerie », Dario Fo s’est d’abord imprégné des récents travaux sur l’histoire et les textes de saint François d’Assise. Mais bien sûr, le dramaturge a ajouté son grain de sel aux édifiantes histoires de ses conversations avec les animaux. De même, le voyage du saint à Rome pour rencontrer le pape est-il montré sous un éclairage peu banal. Dario Fo n’a pas hésité à réinventer un sermon du saint d’après les chroniques du temps. Et c’est ainsi que le public emboîte joyeusement le pas d’un homme du XIIIe siècle, plus proche de nous qu’il n’y paraît dans ses préoccupations : l’argent, la pauvreté, la charité, le pouvoir, la douleur, la marginalisation, le respect de la nature, la violence, la guerre...

ce qu’ils en disent |

Pour moi, le seul-en-scène c’est une liberté totale. Je m’inspire beaucoup de la démarche de Dario Fo, proche du théâtre de rue. Le seul-en-scène me semble aussi aller vers ce dépouillement, puisque subsiste ici la parole seule. Débarrassé de la notion de dialogue, ce théâtre renoue avec le conte et établit une relation plus directe avec les spectateurs. Ici, je ne suis pas un acteur, je suis un conteur, qui livre un récit au public en le sollicitant constamment et de façons surprenantes parfois, inattendues. Guillaume Gallienne
Un texte, un comédien de noir vêtu, une table, un tabouret et un projecteur poursuite, une formidable envie de fouiller, de trouver ce « Tout » à partir de « Rien », tout cela si proche de notre saint François, père de la pauvreté dans son itinérance qui devenait doucement la nôtre... Claude Mathieu

ce qu’ils en pensent |

Sourire aux lèvres, tour à tour excessif et humble, grave et moqueur, l’acteur de bonne foi plonge sans craindre de se mouiller dans les remous d’une vie vécue « à l’arrache ». Ainsi de la querelle qui opposa le pape Innocent III à François. Une histoire de cochon pour prix de la liberté. Savoureux ! Laurence Liban, L’Express
Guillaume Gallienne impose un style qui n’est pas sans rappeler celui de Robert Hirsch, magistral acteur de composition. En s’emparant d’un texte de Dario Fo qui mélange avec brio histoire sainte, anecdotes, farce, l’acteur tout à la joie de raconter une fable et de brocarder les puissants, se transforme en conteur inspiré. Marion Thébaud, Le Figaro
2021
2022