Macbeth
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« Daniel Benoin a réussi sa meilleure mise en scène d’opéra de ces dernières années » Nice Matin

ce qu’ils en pensent

Daniel Benoin a réussi sa meilleure mise en scène d’opéra de ces dernières années. André Peyregne, Nice-Matin
Macbeth à l’Opéra de Nice : une flamboyante réussite orchestrale et vocale. Paul Fourier, TouteLaCulture.com
Cette vision décadentiste, crépusculaire, constamment avivée par les lumières blafardes ou ocres de Daniel Benoin, replace le propos dans une réalité crue, à la manière élevée et triviale de la peinture du Caravage. Florence Lethurgez, Olyrix
En début de saison, Dijon avait réussi son Macbeth avec Nicolas Raab, en fin de saison Nice réussit le sien avec Daniel Benoin. Jean-Luc Clairet, ResMusica
Daniel Benoin permet à un nouveau public – venu largement remplir, en ce soir de première, le magnifique écrin de la rue Saint-François de Paule – de (re)trouver dans Macbeth des préoccupations d’actualité. Hervé Casini, Première Loge
L'indéniable hauteur de vue avec laquelle Daniel Benoin aborde ce chef d'œuvre se double de l'ambition d'accorder au livret de Francesco Maria Piave une dimension sociale qui déborde et actualise la thématique shakespearienne. David Verdier, Wanderer

l’histoire

Très fidèle à la tragédie shakespearienne, l’opéra de Giuseppe Verdi ne cherche pas à esquiver toute la noirceur que peut engendrer la soif de pouvoir. Parce que sur une lande déserte trois sorcières ont prédit à Macbeth qu’il serait roi, il ne craindra pas d’assassiner son souverain et ami, aiguillonné par son épouse prête à tout pour satisfaire son ambition. Ils croiront être parvenus à leur fin quand Macbeth monte sur le trône mais c’est le début d’une chute inexorable vers un abîme de sang. Le meurtre appellera le meurtre. Le sentiment de culpabilité éprouvé par Lady Macbeth devenue la proie de terribles hallucinations et la paranoïa assassine de son mari ne leur éviteront pas d’être eux-mêmes châtiés à la hauteur de leurs crimes. Daniel Benoin a choisi de transposer l’action dans une ville industrielle d’Écosse au lendemain de la Première Guerre mondiale.

ce qu’ils en disent

Je vois une rue sombre flanquée de maisons ouvrières toutes pareilles. Une rue comme il s’en trouvait dans les quartiers pauvres de Glasgow au début des années 1920 quand après la Grande Guerre la cité industrielle en pleine récession amorçait une longue période de déclin. Au bout de cette rue, une grande porte métallique derrière laquelle brûle le feu immense d’une fonderie. Dans la rue circulent des ouvriers des forges, des mutilés, des êtres souffrant dans leur chair. Et de nombreuses femmes. Car ce sont elles qui pendant que les hommes étaient au front ont pris leurs places dans les usines, ont tenu les commerces, sont devenues chefs de famille : ce sont elles qui ont pris le pouvoir. Car si Macbeth est l’archétype du drame montrant la violence en politique, c’est aussi une pièce sur le renversement des valeurs, sur l’envers du monde. Un monde souterrain qui est aussi celui de la pègre, des gangs, des sicaires, des trafics, des gitans et que je veux montrer. Mes sorcières seront trois filles puissantes issues de ce monde bouleversé dont Verdi et Shakespeare avant lui ont eu la vision. Daniel Benoin
2021
2022