LE MISANTHROPE

LE MISANTHROPE

nommé aux molières 2019

l’histoire |

Le sous-titre de la pièce de Molière, L’atrabilaire amoureux, est un oxymore qui dit tout des contradictions de son protagoniste. Alceste est rongé par la bile noire, l’humeur mauvaise, il a pris l’humanité en grippe et ne cesse d’en dénoncer les lâchetés, les compromissions, les faux-semblants. À la cour, cet inquisiteur effraie, il est l’empêcheur de mentir en rond. D’un amour tout aussi absolu, il aime la jolie, coquette, médisante Célimène mais ne saurait tolérer les complaisances de cette dernière envers les autres hommes, sa liberté, et quand il la perce à jour, il lui impose de faire un choix. Un homme de la trempe d’Alceste peut-il supporter la société des hommes ? N’a-t-il d’autre choix que de partir « au désert » ?

ce qu’ils en disent |

Misanthropie et jalousie : cette combinaison fait de notre Alceste un « clown ». Il est touchant, nous comprenons ses sentiments. Les raisons de sa misanthropie peuvent aussi aujourd’hui nous plonger dans le désespoir. L’élégance des vers, le sarcasme et l’ironie des dialogues font de cette pièce la comédie classique pour l’éternité. Peter Stein

ce qu’ils en pensent |

Lambert Wilson donne une dimension romanesque, romantique, noire, presque gothique au personnage d’Alceste. D’une audace et d’une violence étonnantes. Fabienne Pascaud, Télérama
La distribution est excellente jusque dans les plus petits rôles. Un comédien impose son personnage avec une humanité étonnante. C’est Jean-Pierre Malo, Oronte. Il donne à ce rival d’Alceste quelque chose de bouleversant, qui n’interdit jamais le rire. Franchement, il est formidable. Armelle Héliot, Le Figaro
Tout est dans le jeu, le mouvement des corps. Stein conçoit chaque acte comme un round. Jean-Pierre Thibaudat, Médiapart

2019
2020