REQUIEM POUR L.
à voir en famille à partir de 15 ans
musique Fabrizio Cassol d’après le Requiem de Mozart
mise en scène Alain Platel
de et avec Rodriguez Vangama, Boule Mpanya,
Fredy Massamba, Russell Tshiebua, Nobulumko
Mngxekeza, Owen Metsileng, Stephen Diaz/Rodrigo,
Ferreira, Joao Barradas/Charles Kieny, Kojack
Kossakamvwe, Niels Van Heertum, Bouton Kalanda,
Erick Ngoya, Silva, Makengo, Michel Seba
dramaturgie Hildegard De Vuyst
assistante musicale Maribeth Diggle
assistant à la chorégraphie Quan Bui Ngoc
vidéo Alain Platel, Natan Rosseel, Simon
Van Rompay
scénographie Alain Platel
réalisation décors Wim Van de Cappelle,
atelier du décor NTGent
éclairage Carlo Bourguignon
son Carlo Thompson, Guillaume Desmet
costumes Dorine Demuynck
régisseur plateau Wim Van de Cappelle
photographie Chris Van der Burght
direction de production Katrien Van Gysegem,
Valerie Desmet
assistant mise en scène, responsable tournée
Steve De Schepper
production Les ballets C de la B, Festival de Marseille,
Berliner Festspiele
coproduction Opéra de Lille (FR), Théâtre National
de Chaillot Paris (FR), Les Théâtres de la Ville
de Luxembourg (LU), Onassis Cultural Centre Athens
(GR), TorinoDanza (IT), Aperto Festival/Fondazione I
Teatri – Reggio Emilia (IT), Kampnagel Hamburg (DE),
Ludwigsburger Schlossfestspiele (DE), Festspielhaus St.
Pölten (AT), L’Arsenal Metz (FR), Scène Nationale du
Sud-Aquitain – Bayonne (FR), La Ville de Marseille-
Opéra (FR)
avec l’appui de la ville de Gand, la Province de la
Flandre-Orientale, des autorités flamandes, North Sea
Port et du Taxshelter belge
l’histoire |
Qui est L ? Ce n’est pas un personnage de fiction mais Lucie, une femme qui apparaît sur un écran en fond de scène. Lucie et sa famille ont donné l’autorisation de filmer ses derniers moments. Dès lors, le public sait qu’il n’est pas convié à un concert comme un autre. En guise de testament, Mozart semble avoir laissé une oeuvre ouverte pour le temps futur, une oeuvre dont les artistes pourraient s’emparer et achever à leur manière. C’est ce à quoi s’emploient les images chorégraphiées de Platel et la direction de Cassol pour donner au Requiem un supplément d’éternité.ce qu’ils en disent |
Dans pas mal de pays, on célèbre la mort de façon très vivante. Il y a dans Requiem pour L des références à ces rituels. Et avec la scénographie, un rappel du mémorial de l’Holocauste de Berlin. J’avais dans l’idée de montrer quelqu’un en train de mourir. Je l’ai vécu. Dans ces instants au-delà du chagrin, il y a une force que l’on en retire. J’ai eu une conversation avec une de mes connaissances, un médecin très engagé dans les soins palliatifs. J’ai évoqué ce projet. Il était surpris. S’en sont suivies des rencontres avec des gens confrontés à une mort imminente. Et nous avons croisé L. Elle nous connaissait tous les deux, avait vu mes spectacles. J’ai parlé avec elle de mon idée. C’est un rituel du respect. Alain Platelce qu’ils en pensent |
À la fin du Requiem pour L, un silence épais tombe sur la salle, le temps de laisser les esprits se retirer en coulisses, avant que n’enfle un tonnerre d’applaudissements nourris. Guillaume Tion, LibérationÀ aucun moment le spectacle ne bascule dans le voyeurisme. Alain Platel a gagné la confiance de chacun. Et rend un hommage à L. d’une bouleversante simplicité. La musique de Mozart fait le reste. On sort de ce Requiem pour L. secoué et tout à la fois apaisé. Philippe Noisette, Les Échos
La phrase mozartienne commence à peine qu’un autre rythme la décale vers la scansion des percussions, le balancement des hanches, la frappe des pieds. Le Kyrie se change en gospel ou en rumba congolaise. Et tout s’accorde dans une célébration dansée de la vie même, où spiritualités occidentales et africaines se mêlent. Télérama