dans la solitude des champs de coton

dans la solitude des champs de coton

charles berling chez koltès

l’histoire

« Il n’y a pas d’amour. » Trente ans après la création de la pièce aux Amandiers de Nanterre par Patrice Chéreau, cette parole résonne toujours. Dans la solitude des champs de coton est une pièce sur l’Autre, l’échange, le con it. Elle semble dire qu’entre deux êtres, deux pays, deux races, deux sexes les rapports sont toujours d’ordre marchand, l’objet d’un « deal ». Le Dealer possède ce que le Client désire mais cette transaction implique que le Dealer dépend aussi du désir du Client. Dans la mise en scène de Charles Berling et Léonie Simaga, le Dealer est une femme : qu’est-ce que ça change ? C’est l’un des enjeux de cette nouvelle création.

ce qu’ils en disent

Dans la solitude des champs de coton est le texte qui m’a permis de devenir actrice. En le découvrant, en le jouant, j’ai trouvé le chemin exact où je voulais marcher et me tenir. Le croisement exact entre la parole proférée, purement théâtrale et la pensée philosophique, le classicisme le plus austère et le goût de l’ailleurs le plus lointain, le besoin d’une altérité radicale et le manque d’une fraternité gémellaire, l’adoration du rythme, de la pulsation, tout ce sens que les mots n’épuisent pas et qui font du corps la première, la seule véritable source. Le goût des histoires qu’on raconte dans l’obscurité d’un lieu abstrait et l’immersion totale, permanente dans le monde contemporain, bien réel. Léonie Simaga

2016
2017