valérie lemercier

valérie lemercier

belle de scène

l’histoire

C’est une bête de scène qui croque les travers humains, une bête dont les dents sont des mots. Comme à son habitude dans ses solos, la galerie de personnages que brosse Valérie Lemercier touche la cible en plein cœur. Dans l’hilarité générale. Comme Louis-Sébastien Mercier, il y a deux cents ans, peignait ses Tableaux de Paris, Valérie Lemercier fait un tableau des mœurs de son temps. Ce qui fait qu’on l’aime, c’est qu’elle est une véritable portraitiste qui peint des caractères, elle n’est pas une caricaturiste qui croque sur le vif. Il y a dans son humour, sa dinguerie, une profondeur de trait, de teinte, une écriture et c’est sans doute pourquoi elle a préféré publier les textes de ses spectacles plutôt que d’en vendre des captations. C’est une grande comédienne à voir et à relire.

ce qu’ils en disent

La vie quotidienne, l’observation des gens, les téléphones portables, les selfies que font les adolescentes, ce que je vois dans la rue, ou entends à la radio, ces messages d’optimisme qui envahissent les slogans publicitaires... On vit une époque où il faut positiver et où on veut absolument nous faire croire que tout va bien, très bien, c’est hallucinant ! Je parle aussi du nouvel ennemi public numéro 1, le gluten. C’est Joy, un de mes personnages qui s’en charge. Et, bien sûr, elle a un nouvel ami public numéro 1, le quinoa. [...] Je ne parle pas de politique. Ça ne m’amuse pas, je ne trouve pas ça drôle. J’aime observer la société, par petits bouts, via de petits détails qui en disent long. Valérie Lemercier

ce qu’ils en pensent

Elle est aussi géniale en coach accro au quinoa qu’en aristo en surchauffe, en jeune épouse qui s’ennuie, ou en veuf belge qui raconte à son fils des souvenirs crus avec son ex-femme. Dans son nouveau show, Valérie Lemercier convoque ses anciens personnages et quelques nouveaux, au fil de sketchs délirants. L’humoriste excelle à croquer un personnage à travers une mimique, une posture ou un pas de danse. Le Parisien
De la mal-mariée qui s’ennuie à la racaille sans cervelle, de la mère débordée au restaurateur prétentieux et arnaqueur, du vieil homme lubrique à la professeure de danse vicieuse, de l’adolescente narcissique à la grande bourgeoise sans pitié, la comédienne nous embarque dans des saynètes à l’humour grinçant avec une justesse d’interprétation bluffante. Sandrine Blanchard, Le Monde
2016
2017