une vie bouleversée

une vie bouleversée

«en fait, je n’ai pas peur»

l’histoire

En 1941, la jeune Esther Hillesum entame la rédaction de son journal. Du camp de regroupement de Westerbork, aux Pays-Bas, elle envoie des lettres et se confie dans ses carnets, avant d’être déportée à Auschwitz où elle meurt en novembre 1943, à 29 ans. Seconder Dieu dans l’enfer du camp, voir le juste et le beau dans la folie et l’horreur, c’est l’enjeu mystique dont témoignent les onze petits carnets à spirales sauvés du désastre. Roxane Borgna, dirigée par Jean-Claude Fall, en choisissant de les porter à la scène ne veut pas célébrer la mort ou la sainte mais la vie et la femme. Car ce qui ressort de ces carnets, c’est un incomparable amour de la vie. Tous les dons, les doutes, les audaces d’une jeune personne s’expriment tour à tour. Pour autant ce tempérament vif trace un chemin spirituel exemplaire : la capacité de s’émerveiller du phénomène humain aux heures les plus sombres est une leçon qui doit nous suivre à travers les générations.

ce qu’ils en disent

J’ai envie de porter cette parole au théâtre parce qu’Etty Hillesum a une expérience de plus que la nôtre. Parce que l’extrême proximité qu’elle a pratiquée avec la souffrance et la mort, donne un éclairage à la vie. Dans le sentiment d’universalité qu’Etty porte en elle, les temps, les êtres se confondent, c’est pourquoi ce texte résonnera aujourd’hui et toujours. Cette parole n’est pas sombre et dépressive au contraire, en sondant l’ère intérieure des êtres c’est l’énergie, la lumière et la joie qui jaillissent. C’est l’inverse des récits déjà connus. Si cette parole est née dans ce temps- là, c’est une parole de tous les temps. Roxane Borgna

2015
2016