A Love Suprême

A Love Suprême

un monologue cru et percutant, mis en scène par dominique pitoiset

l’histoire

Les néons crépitent au « Love Suprême », le rideau va bientôt se baisser... Dans ce peep-show de Pigalle, Bianca a passé 32 ans de sa vie. Elle danse au milieu des lumières, sous le regard de ceux et de celles qui la déshabillent sans jamais la toucher. Mais un beau soir, tout bascule : elle est priée de raccrocher. Il y en a tant d’autres qui attendent pour prendre sa place, plus jeunes, plus jolies, plus conciliantes… Elle, la doyenne, qui connait tout du milieu, on n’en veut plus, on s’en est lassé, et c’est tout un vieux monde qu’on abandonne. Bianca se raconte, désabusée, elle qui a connu les différentes époques de l’industrie du sexe. Le Paris des déshérités, truffé d’âmes errantes en quête de réconfort précaire, les années sida, l’avènement du Net et la concurrence des relations virtuelles…

ce qu’ils en disent

J’ai découvert l’écriture de Xavier Durringer assez tard, j’avais 35 ans. Ça a été un vrai coup de coeur. J’ai rarement rencontré un homme qui comprenait aussi bien les femmes et les rapports humains. J’aime sa dissection des êtres, son côté cru, authentique, brut et la justesse de son analyse. Sans doute parce que, comme Bianca, je suis une femme de 50 ans. Et je ne suis pas trop vieille pour vivre, aimer, jouir ou travailler ! Ici Bianca cumule. Elle est une femme de 50 ans et, de part son métier, une vie entière dédiée au monde de la nuit, c’est une marginale. Une marginale qui a toujours vécu dans l’instant présent, qui n’a jamais projeté ni construit quoique ce soit. Le texte de Durringer est un monologue tranchant, qui envoie le monde en l’air pour une dernière révérence, une célébration. Nadia Fabrizio

ce qu’ils en pensent

Un seule-enscène qui traverse trente ans de l’histoire mythique de Pigalle, haut lieu des différences et des misères refoulées entre néons, chair fraîche et cafards, au son des tubes qui jalonnent les époques et les films vintage. Sceneweb
Extrêmement touchante, Nadia Fabrizio nous attache au personnage, monologuant avec elle-même, s’épanchant sans rien omettre. Elle orchestre un striptease d’un autre genre. Cette cigale contemporaine déballe son linge sale en se mettant au propre, dans un monde sans pitié où l’amour peine à trouver sa place. La Terrasse
Un portrait sublime et terrifiant, très brut, à la Coltrane. À découvrir absolument. Radio France