Cyrano de Bergerac

Cyrano de Bergerac

la plus grande pièce du théâtre français, avec un edouard baer éblouissant

l’histoire

Tout le monde se trompe sur Cyrano. Cyrano est un Roc....friable, multiple, sensible, entier, éperdu, brillant, fidèle, abandonné par les grâces et pourtant étincelant de coeur et d’âme. A côté de Cyrano, nous sommes tous gris, définitivement gris. Baer, avec sa légèreté désinvolte et son intensité singulière, ne joue pas Cyrano : il l’habite, il le traverse, il en respire la grandeur et les blessures. Le panache, ce mot si français, reprend tout son sens, entre éclats de rire et sanglots retenus, entre prouesse théâtrale et émotion brute. Cyrano n’est pas seulement un héros tragique ou un amoureux transi : il est le théâtre lui-même, ce lieu où le verbe se fait chair, où la beauté se dresse contre la médiocrité. Et nous, spectateurs, restons suspendus à ces mots, à ces silences, éblouis, un peu plus vivants à la sortie qu’en y entrant.

ce qu’ils en disent

C’est cette dualité de héros vulnérable, qui confine à l’absurde, que j’ai demandée à Edouard Baer et qu’il m’a donnée avec une grande humilité pour restituer le souffle de la pièce, son ampleur et sa résonnance, qu’une troupe exceptionnelle fait « sonner » à la perfection. Mais une nouvelle mise en scène doit apporter des éléments nouveaux à l’oeuvre du poète pour trouver sa légitimité. Cyrano de Bergerac est présenté le plus souvent comme un drame romantique, je crois qu’il vaut mieux l’envisager comme une tragédie classique ou même une tragédie antique car le destin y joue un rôle capital. Le héros et son double - Christian - vont mourir parce que la fatalité l’exige. On ne modifie le cours de ce qui doit arriver. C’est pourtant le destin - toujours lui - qui murmure à l’oreille de deux mortels qu’ils pourraient former un être composite avec la beauté de l’un et le talent de l’autre. Toute la subtilité de la tragédie de Cyrano se trouve très exactement là. Anne Kessler

ce qu’ils en pensent

Edouard Baer nous dévoile un Cyrano plus intime, un être de chair qui n’est pas que le panache qu’on en retient. C’est extrêmement réussi. L’un des temps forts de cette rentrée théâtrale. Anthony Palou, Le Figaro
C’est écrit, à la fin de l’envoi, Cyrano touche. Et fait mouche. Le public, saisi, se lève comme un seul homme saluant l’un des plus beaux textes du répertoire et une prestation à la hauteur du rôle. Sylvain Merle, Le Parisien
L’air bohème avec son galure et son paletot sombres, Baer se glisse avec humilité dans la peau du Gascon amoureux, optant pour un registre tourné vers la retenue et la mélancolie. Son Cyrano gagne en émotion. Jean-Luc Wachthausen, Le Point