la nostalgie des blattes

la nostalgie des blattes

deux nominations aux molières 2018

l’histoire

Sur un plateau nu, sans décor, avec deux chaises, deux femmes, deux grandes comédiennes tentent une expérience radicale. Assises, elles jouent, face au public, côte à côte, elles s’affrontent immobiles. Elles jouent deux vieilles qui refusent les interventions chirurgicales et exposent leur vieille peau. Elles vivent dans un temps futuriste mais proche (avec chutes de drones, brigade sanitaire, barre de légumes lyophilisés, etc.). Dans ce monde sans gluten, ni détritus, ni champignons ni moucherons, ni sucre ni cigarettes, débarrassé enfin de tout ce qui pourrait faire tache, les deux vieilles cherchent une lumière venue d’un autre temps, il se pourrait même qu’elles aient la nostalgie des blattes…

ce qu’ils en disent

Deux femmes, deux vieilles, assises, dans une sorte de foire aux monstres désertée où elles prouveraient au monde qu’on peut aussi vieillir, laisser aller le corps, le visage, sans intervention. Une sorte de « musée » de vieilles. C’était l’idée de Catherine Hiegel et de Tania Torrens. Deux femmes qui s’affrontent, s’opposent, se jugent, se testent et s’éprouvent, elles se battent, elles s’apprivoisent aussi. Individuellement, elles sont assises et opposées. Au bout de la pièce, elles auront un projet commun : se lever et partir, enfin. La vie trouve toujours une sortie. Pierre Notte

ce qu’ils en pensent

Ces deux anciennes sociétaires de la Comédie-Française n’ont pas le même tempérament, et le dialogue serré écrit pour elles par le facétieux Pierre Notte s’appuie sur cette savoureuse opposition. Emmanuelle Bouchez, Télérama
Les mamies font de la résistance. Donner un coup de jeune à la vieillesse : voilà ce que proposent Catherine Hiegel et Tania Torrens avec la complicité de Pierre Notte, dynamiteur de comédies existentielles. Il y a du Beckett dans ce texte futuriste caustique et absurde. Philippe Chevilley, Les Échos
Deux comédiennes immenses sont réunies par Pierre Notte et parlent de la vieillesse. Hiegel entre candeur et acidité, Torrens entre superbe et vulnérabilité sont plus qu'épatantes. Grandioses. On ne cesse de rire. Armelle Héliot, Le Figaro

2018
2019