cold blood

cold blood

sur le bout des doigts

l’histoire

On est au théâtre mais les décors sont de délicates maquettes, de micro-paysages, des intérieurs lilliputiens dans lesquels évoluent deux doigts qui dansent et, en sept saynètes, racontent sept trépas. On est au cinéma car tout est filmé en direct et projeté sur grand écran. Jaco van Dormael et Michèle Anne de Mey donnent ainsi naissance à ce qu’ils nomment une « nano-danse » où l’infiniment petit prend des proportions immenses. Tour à tour sensuels ou tordus de douleur, les doigts deviennent des corps qui s’animent, s’étreignent et s’éteignent.

ce qu’ils en disent

C’est du cinéma sans n’être que du cinéma, de la danse sans n’être que de la danse. Une sorte de film éphémère où la caméra filme ce qui est trop petit pour être vu à l’oeil nu et où l’oeil voit ce que la caméra ne filme pas. Jaco van Dormael et Michèle Anne de Mey
C’est un spectacle qui s’adresse aux cinq sens. A leur dernier souffle, les personnages s’attendent à voir leur vie défiler devant leurs yeux. Mais ce n’est pas ça qui se passe. Il ne reste qu’une seule image, inattendue… La douceur d’une peau, une après-midi qui sent la vanille, l’odeur de l’herbe coupée au beau milieu de l’été. Thomas Gunzig

ce qu’ils en pensent

On est époustouflé par la virtuosité et la technique de ces artistes de l’ombre. Mais ce dispositif a pour vertu magique, grâce au texte dit par une voix off et le choix judicieux de sa bande-son d’aller fouiller bien profond dans notre disque dur de nos propres souvenirs, nos émotions intimes. Et ce qui est sûr, c’est qu’au bout du compte, on est à deux doigts du paradis. Françoise Monnet, Le Progrès
Soutenue par une bande-son impeccable qui mêle jazz, classique et rock, le spectacle rend hommage en musique à de grands artistes. De Nina Simone à Lou Reed en passant par Le Boléro de Ravel dansé par Béjart, la grande histoire vers l’infini se délecte d’un numéro de claquettes, d’une comédie musicale des années 1950 et s’envole au firmament sur l’inoubliable Space Oddity de David Bowie. Odile Morain, France Info
Émotion et humanité dans l’art trouvent, avec Cold Blood, une incarnation saisissante. Rosita Boisseau, Le Monde

2018
2019