l’histoire
Après s’être intéressée aux robots, Blanca Li s’attaque à un sujet tout aussi contemporain : le climat et ses dérives. Pour elle, ces deux thèmes se recoupent dans la volonté de faire de la danse un langage qui parle du monde. Solstice magnifie l’homme et les éléments naturels, exalte le chant de la Terre pour en révéler la fragilité et les menaces qui pèsent sur elle. La chorégraphe, entourée de ses fidèles collaborateurs, Pierre Attrait et Charles Carcopino, transfigure l’espace scénique, créant une atmosphère fascinante et sensible où évoluent quatorze danseurs qui voyagent entre forces de la nature et transformations humaines. Son spectacle se veut aussi une prise de conscience engagée en faveur de la préservation de notre planète.ce qu’ils en disent
Dans l’équilibre de l’écosystème, tout est important. Ce sont ces ressentis minuscules qui nourrissent nos relations quotidiennes avec la nature. Les danseurs vont se servir de ces sensations et travailler sur leurs corps à partir de notions telles que le vent, la pluie, la chaleur ou l’air que l’on respire. Les quatre éléments, en quelque sorte. Blanca Lice qu’ils en pensent
Parfois presque tribale, la danse est cosmique, servie par des interprètes aguerris semblant maîtriser toutes les disciplines, du hip-hop au modern. Les ambiances sont soulignées par la musique de Tao Gutiérrez qui conjugue les rythmes avec les chants superbement interprétés sur la scène. François Delétraz, Le FigaroLe corps est en première ligne de Solstice. Il devient instrument de musique, tambour vivant à coups de frappes de pied et de claques sur les cuisses, rappel d’une langue corporelle oubliée. Rosita Boisseau, Le Monde
La dérive des continents prend des allures de tableau mouvant. Par la grâce d’un musicien présent sur le plateau, aux percussions et à la kora, le ballet ne faiblit que rarement. Avec cette pièce plus engagée qu’opportuniste, Blanca Li s’inscrit dans la veine d’une danse populaire. Philippe Noisette, Les Échos