cage

cage

reprise d'un grand succès !

l’histoire

Cage est tiré d’un texte de Kafka intitulé Communication à une académie. On y retrouve le thème de la métamorphose mais, cette fois, de l’animal à l’homme : un chimpanzé n’ayant d’autre issue pour échapper à la captivité que celle de singer les hommes devient artiste de music-hall. Au faîte de son succès, il s’adresse à des académiciens pour raconter son accession à l’humanité après sa capture, son cruel transport dans une cage, ses premières imitations des gestes humains : serrer la main, boire de l’alcool, fumer... À partir de ce récit, Jacques Bellay imagine et met en scène le dialogue entre le dresseur et l’animal, permettant aux deux comédiens de donner corps à l’ironie ravageuse de ce texte et d’en faire une confrontation théâtrale qui change le regard sur la condition humaine.

ce qu’ils en disent

« Je porte mes barreaux sans cesse en moi » confie un jour Kafka à son jeune ami Gustav Janouch. Barreaux qui enferment, mais aussi barreaux qui protègent des autres : de l’intérieur de la cage où il a choisi de vivre son existence, le chimpanzé Rotpeter, Kafka lui-même sans aucun doute, promène son regard naïf et désespéré d’animal dressé sur la communauté humaine, et en décrit la cruauté avec un humour glacé. De l’autre côté de la grille, l’impresario joue au dompteur, menace, exhorte, s’indigne, s’emporte, réclame l’attention du public, s’affaire autour de son protégé, le calme, le réconforte... Entre l’être plus tout à fait singe et pas tout à fait homme qui s’adresse à nous à travers les barreaux, et son acolyte grotesque et dérisoire, se tisse une relation ambiguë, violente et tendre, jusqu’à ce que surgisse, horreur ! « la vieille vérité du singe enfouie en chacun de nous ». Jacques Bellay

ce qu’ils en pensent

Jacques Bellay a très judicieusement adapté les textes, avec un sens du réalisme fantastique qui prend à la gorge de bout en bout. Jacques De Decker, Le Soir
Adapté d’un texte étrange et fantastique de Franz Kafka, le spectacle de Jacques Bellay a déjà triomphé à Avignon. Interprété avec une vérité « animale » troublante par Paul Chariéras, il devient un morceau de théâtre qui dérange et pose de curieuses questions sur la bête en nous qui sommeille, sur l’anormalité, l’éducation, la société, la culture enfin. Télérama

2015
2016